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Victor Hugo

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Victor Hugo  Empty Victor Hugo

مُساهمة  Admin الثلاثاء ديسمبر 14, 2010 2:40 pm

PRÉSENTATION


Victor Hugo


Hugo, Victor (1802-1885), écrivain français, chef de file du romantisme français.

Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est un auteur d’une stature incomparable et inégalée. Sa devise « Ego Hugo », qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a inspiré à Jean Cocteau la formule suivante : « Victor Hugo était un fou qui se prenait pour Victor Hugo ».

Il n’en reste pas moins qu’à l’âge de trente ans, Victor Hugo, à la tête du mouvement romantique, a révolutionné le théâtre et inventé un nouveau langage poétique, et qu’à cinquante ans il a eu le courage d’abandonner une existence confortable et une situation acquise pour l’exil, au nom de la résistance au régime impérial de Napoléon III.

2. L’ENFANT SUBLIME

Victor Marie Hugo est, historiquement, un enfant de la Révolution française. Ses parents font connaissance en 1796 et se marient l’année suivante. Son père, Léopold Hugo (1773-1828), appartient à une famille d’artisans de Nancy ; sa mère, Sophie Trébuchet (1772-1821), est originaire de la bonne bourgeoisie nantaise : Victor Hugo est donc issu de deux milieux très différents. De l’union assez malheureuse de Léopold et de Sophie naissent trois enfants : Abel (1798-1855), Eugène (1800-1837) et Victor.

Victor Hugo voit le jour le 26 février 1802 à Besançon où son père, qui s’est enrôlé très jeune, est en garnison. Léopold Hugo suit les drapeaux vainqueurs de Bonaparte ; il connaît une ascension rapide dans la hiérarchie militaire, ce qui lui permet d’accéder au poste de gouverneur d’Avellino en Italie, puis d’être nommé gouverneur de trois provinces et comte de Siguenza en Espagne. L’enfance de Victor est quelque peu mouvementée, partagée entre Paris et les lieux de mutation de son père, entre l’amant de sa mère (le général Victor Lahorie) et les maîtresses de son père. À quatorze ans, le futur poète écrit sur un cahier d’écolier : « Je veux être Chateaubriand ou rien. » À dix-sept ans, il fonde avec son frère Abel une revue, le Conservateur littéraire, rédigée presque intégralement par lui. À vingt ans, le jeune poète publie ses Odes (1822), recueil encore classique par la forme mais plein d’audace, qui lui vaut une pension royale. Il l’augmentera et le remaniera quelques années plus tard, sous le titre Odes et Ballades (1828). La mort de sa mère en 1821 permet à Victor d’épouser l’année suivante Adèle Foucher (1803-1868), son amie d’enfance. De ce mariage, il aura cinq enfants : Léopold (1823, mort dans sa première année), Léopoldine (1824-1843), Charles (1826-1871), François-Victor (1828-1873) et Adèle (1830-1915).

3. LE CHEF DE FILE DU ROMANTISME

1. Le créateur du drame romantique


Bataille d'Hernani






Bataille d'Hernani
Les Romains échevelés à la première d'Hernani, gravure de Granville.
Encyclopédie Encarta
Roger Viollet/Getty Images



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En 1827, la préface que Victor Hugo rédige pour son drame historique, Cromwell — sa première œuvre dramatique majeure —, devient immédiatement le manifeste du théâtre romantique. Ce traité se divise en trois parties : la première, à finalité destructrice, condamne les règles aristotéliciennes de l’unité de lieu et de temps (deux des règles appliquées dans le théâtre classique) ; la deuxième partie recommande en revanche de conserver la seule règle acceptable, celle qui concerne l’unité d’action ; la troisième partie, enfin, affirme le droit et le devoir, pour l’art, de représenter la réalité sous tous ses aspects. Hugo définit ainsi, contre l’esthétique du théâtre classique (voir classicisme), les règles d’un nouveau genre théâtral, le drame romantique.

Encadrés
ENCADRÉ
Hugo, préface de Cromwell (extrait)
La préface de Cromwell est fondatrice d’un genre nouveau, essentiellement double : le drame romantique, qui relève de la poésie, mais emprunte au mélodrame, qui allie le sublime et le grotesque, la comédie et la tragédie, afin de rendre compte des deux aspects de la nature de l’Homme et de la complexité de sa condition. Morceau de bravoure rhétorique, orgueilleuse déclaration d’intention, ce texte affirme sa dimension révolutionnaire sur le plan esthétique ; son argumentation, multipliant les exemples (Shakespeare est cité comme un précurseur), se fonde principalement sur l’incapacité de la dramaturgie classique, enferrée dans des règles strictes et arbitraires, à exprimer le réel.
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Le drame romantique né des théories de Hugo se caractérise par l’introduction du laid et du grotesque sur la scène théâtrale, par un plus grand souci de la couleur locale et surtout par le mélange des genres — puisqu’au sein d’un même drame figurent des éléments tragiques et comiques.

Encadrés
ENCADRÉ
Hugo, Hernani (extrait)
À Aix-la-Chapelle, la diète délibère afin d'élire le nouvel empereur parmi les prétendants au Saint Empire : François Ier, Frédéric II et Don Carlos. Ce dernier, informé d'une conjuration menée contre lui, s'est fait conduire jusqu'aux caveaux qui renferment le tombeau de Charlemagne afin d'y surprendre l'assemblée des conjurés. L'obscurité du sépulcre est propice au monologue intérieur ; dans une adresse directe à Charlemagne, Don Carlos, encore roi d'Espagne, médite sur la puissance politique : être ou ne pas être empereur ?
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Le 25 février 1830, la représentation de la pièce Hernani, qui donne à Hugo l’occasion de mettre lui-même en pratique ses principes, se déroule dans une atmosphère surchauffée par les polémiques entre défenseurs de la tradition et tenants des nouvelles doctrines. C’est cette soirée mouvementée, restée dans l’histoire littéraire sous le nom de « bataille d’Hernani », qui fait officiellement de Hugo le chef de file du romantisme français. Hugo illustre encore ses théories au théâtre, notamment avec des drames passionnés comme Le roi s’amuse (1832), interdit par la censure, Lucrèce Borgia (1833) et surtout Ruy Blas (1838), qui parachève son projet théâtral. Voir romantisme.

2. Le poète lyrique

Sa renommée de poète lyrique est confirmée par la publication de plusieurs recueils de vers. L’éclatante révélation de Hugo comme poète romantique date en effet de 1829 avec le recueil des Orientales, nourri d’images de la Grèce en flammes et de visions de villes espagnoles. Des Feuilles d’automne (1831) au recueil les Rayons et les Ombres (1840), s’affirment les thèmes majeurs d’une poésie à la fois intimiste et méditative, voire visionnaire : la nature, l’amour, le droit du rêve. Dans les Voix intérieures (1837) apparaît le personnage d’Olympio, double et interlocuteur du poète, immortalisé peu après par le célèbre poème « Tristesse d’Olympio » dans les Rayons et les Ombres.

3. Roman et idéologie

Encadrés
ENCADRÉ
Hugo, Notre-Dame de Paris (extrait)
6 janvier 1482. Gringoire, poète médiocre et personnage-regard par lequel se plante le décor et se noue le drame en ce début de roman, s’égare dans le Paris médiéval pour se retrouver à la Cour des Miracles. Cauchemar éveillé où réel et fantastique se confondent, vision picturale rappelant Callot et Goya, prépondérance des personnages collectifs aux dépens de l’individu, méthaphore de l’égout pour évoquer les bas-fonds sociaux, fascination pour le monstrueux, composition toute de symboles et de constrastes, cette description du peuple des marginaux et des truands revêt nombre de caractéristiques thématiques et stylistiques typiquement hugoliennes.
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L’évolution de Hugo du catholicisme et du monarchisme vers une pensée libérale et sociale, vers la compassion pour le petit peuple, est perceptible dans toute son œuvre, mais c’est dans ses romans qu’elle apparaît de la façon la plus flagrante. C’est en 1831 qu’est publié le premier des grands romans historiques de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, qui met en scène un couple devenu mythique, Quasimodo et Esmeralda. Hugo avait débuté auparavant dans la prose avec Han d’Islande (1823) et Bug-Jargal (1826) et, en 1829, il avait publié un court texte, mystérieux et provocant, contre la peine de mort : le Dernier Jour d’un condamné. D’emblée, le récit hugolien, quoique pittoresque et romanesque, prend une orientation très critique : raillant les genres en vogue, il pose en outre, sur le mode ironique le plus souvent, les problèmes de l’actualité politique et sociale ou de la misère ouvrière (Claude Gueux, 1834), tout en s’interrogeant sur les moyens par lesquels le peuple pourrait conquérir le droit à la parole (Notre-Dame de Paris).

4. L’ÉCRIVAIN CONSACRÉ


Hugo : principales œuvres

Au fil du temps, le succès public ne se dément pas, malgré quelques démêlés avec la censure (l’interdiction de Marion Delorme par exemple, en 1829). En 1833, Hugo rencontre Juliette Drouet, qui le suivra en exil et restera sa maîtresse dévouée pendant cinquante ans. Poète consacré, officialisé par son élection à l’Académie française en 1841, puis par son accession à la pairie en 1845, Victor Hugo est doublement affecté, au cours de l’année 1843, par l’échec de son drame les Burgraves, qui marquent le premier signe de la décadence du théâtre romantique, et surtout par la mort tragique de sa fille Léopoldine, noyée dans la Seine avec son mari. Le poète qui composera en souvenir de son enfant les poèmes qui prendront place dans le quatrième livre des Contemplations (1856), « Pauca Meae », cesse alors de publier pour se consacrer à son activité politique.

Mais les événements historiques lui réservent d’autres tourments encore : la Révolution de 1848 fait évoluer Victor Hugo vers des positions de plus en plus progressistes, et le journal qu’il a fondé à cette époque, l’Événement, salue d’abord avec enthousiasme l’avènement de Charles Louis Napoléon Bonaparte. Mais le coup d’État du 2 décembre 1851 fait brusquement prendre conscience à Hugo des ambitions de Bonaparte, et le précipite bientôt sur la route de l’exil : « Je resterai proscrit, voulant rester debout. » D’abord à Jersey, puis à Guernesey, dans sa maison de Hauteville House, il continue, pendant ses dix-neuf ans d’exil, de vilipender Napoléon III tout en se consacrant à la littérature.

5. HUGO L’OPPOSANT

1. Les poèmes de l’exil


Hugo, Liberté, Égalité, Fraternité






Hugo, Liberté, Égalité, Fraternité
« Liberté, Égalité, Fraternité », les Chansons des rues et des bois (1859-1865), de Victor Hugo.
Encyclopédie Encarta
(p) 1996 Microsoft Corporation. Tous droits réservés./© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.



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Dans les Châtiments (1853), fruit du premier hiver d’exil, Hugo consacre à « Napoléon le Petit », comme il l’appelle, toute une série de vers aussi indignés que véhéments. L’ouvrage circule aussitôt en France sous le manteau. Le recueil des Châtiments se compose de 6 200 vers, organisés en sept parties. Chacune de ces parties a pour titre une des formules qu’avait utilisées Napoléon III pour justifier son coup d’État. Le recueil s’ouvre sur un poème, Nox (« nuit »), auquel répond un autre poème, Lux (« lumière, jour ») : le premier fait allusion aux ténèbres qui enveloppent le temps présent (le règne de Napoléon III), le second confirme l’espérance d’un avenir meilleur.

Encadrés
ENCADRÉ
Hugo, les Contemplations (extrait)
Les onze mille vers des Contemplations sont ceux d’une « âme qui se raconte dans ces deux volumes : Autrefois, Aujourd’hui. Un abîme les sépare, le tombeau. » Comme l’existence de Hugo, coupée en deux par la mort de sa fille Léopoldine, la structure du recueil reflète l’itinéraire d’un homme que le sentiment d’injustice, lié au deuil, conduit au bilan personnel. Plaçant toute sa foi dans le langage poétique, il lui confie désormais les rênes de son devenir de prophète de l’humanité. « Un soir que je regardais le ciel » est un poème d’« Autrefois ».
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Une fois les Châtiments écrits et publiés, Victor Hugo se lance, avec sa poésie, à l’assaut de tous les domaines de la connaissance : connaissance de la nature, du moi et de l’univers dans les Contemplations (1856), exploration et synthèse de l’histoire dans la Légende des siècles (1859-1883), connaissance du divin dans deux recueils inachevés Dieu (écrit en 1855, posthume, 1891) et la Fin de Satan (posthume, 1886). Si les Contemplations s’articulent encore autour de la terrible épreuve que fut pour le poète la mort de sa fille (les poèmes « Autrefois » et « Aujourd’hui » y évoquent Léopoldine), la Légende des siècles est le projet d’une épopée qui embrasse la totalité de l’histoire et dont les poèmes illustrent la suite des âges.

2. Les romans de l’exil


Encre sur papier de Victor Hugo






Encre sur papier de Victor Hugo
Dessin de Victor Hugo, représentant la maison de Vianden (Luxembourg) où il a vécu. Plume et lavis sur papier, 1871. Maison de Victor Hugo, Paris.
Encyclopédie Encarta
Giraudon/Art Resource, NY



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Dans la solitude de l’exil naissent également les plus grands romans de Victor Hugo. Imaginé et travaillé dès 1845, à l’image des grands romans sociaux de Balzac ou de Sue, les Misérables est publié en 1862 et accueilli avec réserve par la critique mais avec un enthousiasme délirant par le public, tant en Europe qu’aux États-Unis. Hugo confiait d’ailleurs à son éditeur, avant même d’avoir achevé la relecture des Misérables : « Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre. » Les Misérables met en scène l’histoire et le progrès du peuple en marche ; malgré cette dimension épique, les personnages principaux — leurs expériences, leur souffrance, etc. — sont nettement individualisés. Fantine, Jean Valjean, Cosette, Marius, Gavroche restent en effet dans leurs destins particuliers (quoique représentatifs de toute leur classe) les enjeux essentiels du récit.

À la vision réaliste du monde que proposent les romans de Balzac ou de Flaubert s’oppose l’univers fabuleux (bien qu’historiquement marqué) des Travailleurs de la mer (1866) et de l’Homme qui rit (1869). Les Travailleurs de la mer se présente comme le récit de la conquête de la nature par l’Homme : les deux personnages principaux, Lethierry et Gilliatt, mus par leur idéal, y affrontent héroïquement la violence des tempêtes et de la faune marine. L’Homme qui rit conte pour sa part les épreuves de Gwynplaine, fils d’un noble proscrit en raison de ses opinions républicaines dans l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle. Les Travailleurs de la mer, l’Homme qui rit et Quatrevingt-Treize, roman sur la Révolution écrit en 1872 lors d’un retour volontaire à l’exil, montrent avant tout l’échec de l’homme à réformer une société injuste et inégalitaire.

6. UN PATRIARCHE DES LETTRES

L’écroulement du second Empire lors de la guerre contre la Prusse en 1870 permet à Victor Hugo de revenir en France. Son retour est triomphal et, en février, il est élu député à la Constituante avec 214 169 voix. Il a de vastes projets politiques : abolition de la peine de mort, réforme de la magistrature, défense des droits de la femme, instruction obligatoire et gratuite, création des États-Unis d’Europe. Mais, au bout d’un mois, incapable de faire entendre sa voix devant une assemblée conservatrice, il démissionne. Avec l’Année terrible (1872), sa poésie s’assombrit pour témoigner de la guerre et des événements tragiques de la Commune.

Hugo est alors devenu pour les Français une sorte de patriarche national des lettres. Lorsqu’il s’éteint, le 22 mai 1885, un cortège de plusieurs centaines de milliers de personnes suit, depuis l’Étoile jusqu’au Panthéon, le « corbillard des pauvres » qu’il a réclamé. « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Églises. Je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu. » : ce furent là ses dernières volontés.

Victor Hugo est peut-être, de tous les écrivains français, le plus remarquable par la longévité de son inspiration et par sa parfaite maîtrise technique. Aussi a-t-il abordé tous les thèmes, utilisé tous les registres et tous les genres, allant de la fresque épique au poème intimiste. Son influence est encore aujourd’hui considérable. Certains de ses textes d’observation comme Choses vues ou de ses textes critiques comme Littérature et philosophie mêlées (1834) ou William Shakespeare (1864) témoignent, s’il était besoin, de la cohérence esthétique et de la plénitude de son œuvre.

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